pour le meilleur et pour le pire

Publié le par Super meuh

Eh bien voilà.

Ayé. Je viens de recevoir  Le Très Fameux et Très Attendu Document : mon Arrêté (c'est le cas de le dire), qui officialise ma démission en date du 22/03/2011.

 

A noter qu'on y écrit:

" Mme Supermeuh a confirmé son intention de rompre le lien qui l'unit à l'administration par lettre du ..." ( c'est moi qui souligne).

Le lien qui m'unit... nan mais oh, ch'suis pas mariée avec l'administration, mouah!

 

A les lire, on pourrait presque croire qu'on serait venue me chercher, voire qu'on m'aurait fait un pont d'or et  qu'on m'aurait traitée comme une reine, non, vous trouvez pas?

 

J'aime, quant à moi, à me souvenir que j'ai passé un CONCOURS, même que je l'ai réussi, d'ailleurs, moi-même personnellement Je, par mon mérite personnel et par mon travail, et non pas pour mes beaux yeux ou parce qu'on m'aime ou parce que l'Administration m'aurait fait la grâce suprême de m'aider à me former et que du coup je lui devrais quelque chose... Même pas en RÊVE!

 

Quant au fait que, professeur certifié de Lettres Modernes (c'est vrai), j'ai été affectée dans l'Académie XXX depuis 1997, ça, c'est faux. Si tel avait été le cas, notre vie aurait été fort différente, et je ne pense pas que j'en serais arrivée à démissionner aujourd'hui.

Au lieu de quoi nous sommes partis M. Supermeuh et moi dans l'Académie YYYY en Septembre 1997, et nous sommes restés 5 longues années loin, très loin de nos réseaux amicaux et sociaux, de nos habitudes, des lieux auxquels nous attachions de l'importance, bref, dans un autre espace-temps où nous nous sommes trouvés coupés de notre vie, c'était la "vie à l'envers", comme nous le disions alors.

 

Si, pour de vrai, nous avions passés les 14 ans qui viennent de s'écouler, ici-bas dans notre académie de XXX, bien des choses auraient été autres. M. Supermeuh aurait décroché son concours la première année, par exemple! Et nous serions entourés, au lieu d'avoir créé, puis vu se défaire bien des liens, à cause de la distance et de nos multiples déménagements.

 

Alors, merde, oui, je "romps le lien qui m'unit à l'administration", oui, je brise la chaîne plutôt, celle qui, sous le prétexte de promettre une "sécurité de l'emploi" (que je n'ai jamais vécue, sécurité du traitement, c'est-à-dire du salaire, oui, et encore, pas toujours!), m'a asservie à une administration qui n'en a rien à foutre, et qui m'a toujours si mal traitée.

Un mari qui m'aurait fait vivre ça, ça fait belle lurette que j'aurais divorcé, tiens, pour le coup.

 

Alors ouf, je divorce. De l'Education Nationale.

 

Publié dans pro

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article